Chroniques de Veilleurs 1
Nov. 8th, 2013 07:47 pmAuteur : Eliandre
Beta : Kaleiya Hitsumei
Titre : Chroniques des Veilleurs
Rating : T
Genre : General
Note : Cette série de drabbles m’a été inspirée par un dialogue entre Owain et Iñigo dans le DLC « Voyage automnal ». Dans ce dialogue, Owain et Iñigo se rendent compte que s’ils n’ont aucun souci dans leur monde apocalyptique à tuer les Ombres qui sont des morts-vivants, il leur est plus difficile de tuer des êtres vivants. Or, à cause de ce voyage dans le temps, ils se trouvent confrontés à cette réalité. Je me suis dit que chaque membre de la seconde génération a dû faire face à ce cas de figure.
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Forte, sérieuse, responsable… En tant qu’aînée des enfants du futur bénie de ces qualités, Lucina prenait très à cœur sa mission et son devoir : empêcher la résurrection de Grima. Dès son arrivée dans le passée, elle avait dû intervenir pour sauver la vie de sa tante Lissa.
Progressivement, elle se rendit compte que les Ombres ne seraient pas ses uniques obstacles. Battre Lon’zu pour prendre sa place dans le duel entre khans fut peut-être une étape. C’était l’une des premières fois qu’elle affrontait un être humain vivant en chair et en os. Mais bientôt, elle comprit la réelle signification de vouloir protéger son père.
Sa résolution fut prise la nuit où elle intervint pour empêcher la tentative d’assassinat sur Chrom.
Fier de son héritage ylissien, Owain aimait imaginer des épopées héroïques et de hauts faits d’armes qui résonneraient comme des exploits légendaires. Malgré son caractère détonnant, il était conscient qu’il fallait que les actes suivent les paroles. Et en combattant les Ombres, il pouvait tracer son destin d’héros à la lignée prestigieuse.
Toutefois, lorsqu’il accompagna sa cousine dans son voyage dans le temps, Owain dut faire face à cette interrogation morale : un héros pouvait-il tuer ses semblables alors que son but était de les sauver ? Tuer des morts-vivants était une chose, prendre la vie d’un humain en était une autre. Il avait pourtant été contraint de faire face à de vulgaires brigands, de cupides mercenaires et même aux disciples de Grima.
Il comprit alors qu’être un héros n’était pas aussi simple. Les héros construisaient leurs légendes à travers des chevauchées sanglantes en tuant leurs ennemis…
Kjelle ne vénérait et n’avait d’estime que pour la force et l’honneur. C’était leur devoir aux plus forts de protéger les plus faibles. Grâce à ses extraordinaires prédispositions physiques, elle était un bouclier contre les Ombres. Ainsi, combattre était une obligation normale pour elle.
En venant dans le passé, elle découvrit la véritable signification de la lâcheté qu’elle méprisait. Quand l’assassin de l’homme qu’elle considérait comme son maître prit une jeune fille en otage pour atteindre son but, elle en fut fortement indignée au point de vouloir prendre les armes pour le venger.
Des hommes lâches et abjects comme cet assassin n’étaient que des faibles. Sans honneur et sans force, ils devaient payer le prix de sang pour les êtres honorables qu’ils tuaient.
Laurent était considéré comme le plus pragmatique des compagnons de Lucina. Intelligent, cultivé, son avis était toujours de bon conseil. Il avait le goût des recherches scientiques comme sa mère Miriel. Peut-être espérait-il ainsi trouver un moyen efficace pour lutter contre les Ombres.
Cependant, les flux du temps étant instables, il remonta le passé beaucoup plus loin que Lucina. Cinq ans de solitude où il avait appris à se débrouiller seul, à continuer ses recherches. Bien avant les autres, il vit les hommes sans foi ni loi, voleurs, mercenaires ainsi que les disciples de Grima, prêts à tout pour leurs ambitions ou l’appât du gain.
En cinq ans, il avait eu le temps d’apprendre à se défendre contre ce genre d’hommes et de se forger une opinion sur la nécessité de tuer.
Cynthia voulait être une héroïne forte et courageuse pour protéger ses compagnons. Accompagnée du pégase de sa défunte mère Sumia, elle était l’une rares avec Gerome à pouvoir mener des attaques aériennes depuis la disparition de l’escadron pégases d’Ylisse. Malgré son côté maladroit et sa naïveté, on pouvait compter sur elle.
Séparée de ses amis, elle tenta de retrouver Chrom dans le passé. Elle était prête à tout pour défendre celui que sa mère admirait. Elle fut dupée par un imposteur qu’elle prit pour le prince. Lorsque le véritable Chrom se montra, elle le défia, prête à tuer pour protéger celui qu’elle croyait être l’héritier d’Ylisse.
Son désir de protection lui avait fait surmonter la peur de s’en prendre aux vivants. Mais elle était parfois assaillie à l’idée qu’elle avait failli s’en prendre à ses propres alliés…
En tant que soigneur, Brady n’avait pas l’occasion de monter en première ligne même si son désir de vaincre les Ombres était aussi fort que celui de ses camarades. Il regrettait d’ailleurs souvent de ne pas pouvoir se battre lorsque les Ombres attaquaient.
Lors de son voyage dans le passé, il fut pris en amitié par des villageois qui louèrent ses qualités de soigneur. Néanmoins, lorsque des brigands voulurent piller le temple, il maudit à nouveau son impuissance pendant que les villageois s’équipaient du mieux qu’ils le pouvaient pour repousser l’envahisseur.
Un soigneur n’avait pas pour vocation de combattre, encore moins de tuer. Mais de par son caractère et du devoir qui incombait à ceux qui portaient le sang noble, Brady s’y était préparé.
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Yarne était d’une nature peureuse. Etre le dernier Tagüel était un lourd fardeau à porter pour lui puisque sa mort aurait signifié l’extinction de sa race. Mais il n’était pas un lâche car sinon, il se serait caché dans un terrier au lieu de combattre les Ombres et il savait qu’il pouvait compter sur ses compagnons. Tuer pour survivre, il pouvait le comprendre même s’il en avait peur.
Il était fier de l’héritage de sa mère, preuve que l’union d’une Tagüel et d’un homme était possible mais en se retrouvant seul sans ses amis, il craignit de faillir dans son devoir de mémoire. Par désespoir, il fit une alliance avec des humains et il combattit pour continuer à survivre.
Dans le fond, être le dernier Taguël présentait l’avantage de ne pas à réfléchir à tuer ses semblables contrairement aux humains.
Severa admirait sa mère mais détestait être comparée à ses compétences parfaites. Paradoxalement, elle n’admettait que l’excellence et elle s’était forgée un talent d’épéiste pour combattre les Ombres et se différencier du chevalier pégase Cordelia.
Sa personnalité froide et difficile fut contrainte de céder quand un brigand lui vola l’anneau précieux de sa mère. Le voleur l’obligea à travailler pour lui avec un ami qu’elle s’était faite, un malheureux paysan pauvre du nom d’Holland dont la femme attendait un enfant. En dépit de cet esclavage forcé, elle était déterminée à récupérer son anneau et voulait pousser son ami à déserter pour qu’il connaisse la joie d’être père.
C’était peut-être cette même détermination qu’elle fit facilement la transition entre tuer des Ombres à tuer des êtres vivants.
Etre une Manakete dans un futur apocalyptique se relevait difficile pour Nah. Grima, le Dragon Déchu qui y régnait, pouvait être considéré comme de sa race. Les humains survivants, à l’exception de ses camarades, la voyaient en général d’un mauvais œil, comme les lointains amis de son père. Pourtant Nah se battait avec bravoure pour leur survie.
Cette solitude de n’avoir aucun ami Manakete autour d’elle l’avait poussée à mûrir très vite. Elle eut néanmoins la malchance de tomber dans un manoir hanté d’Ombres où les murs se faisaient et se défaisaient comme par magie. Dans ce lieu labyrinthique, elle avait dû puiser dans son courage pour surmonter cette épreuve.
Se transformer en dragon pour se défendre était légitime pour elle, même si cela signifiait ôter une vie. Tous les humains n’étaient pas aussi gentils que ses compagnons, elle avait pu le constater avec les amis de son père.
Noire se sentait lâche face au danger. Physiquement fragile, elle souffrait de ne pas être aussi talentueuse en malédictions comme sa mère Tharja et s’accrochait à un talisman qu’elle pensait capable de conférer une personnalité plus agressive, plus utile en ces temps sombres.
Comble du malheur, des esclavagistes étaient intéressés par elle. Heureusement que sa personnalité agressive prit les choses en main. Elle découvrit un arc et se battit pour défendre sa liberté et sa vie.
L’idée même de tuer terrorisait Noire qui ne supportait guère la vue de sang. Dans son cas, son autre personnalité agressive lui permettait de s’affranchir en partie de la peur de tuer des êtres humains.
Iñigo voulait être un danseur pour égayer les autres dans un avenir difficile. Il devait toujours protéger les autres et tout en combattant avec le sourire pour rassurer ceux qu’il protégeait. Tuer des Ombres, des morts-vivants pour survivre était une cause défendable à ses yeux.
En arrivant dans le passé, il dut faire face à des ennemis vivants. Il ôta une vie, deux vies puis finit par y perdre le compte. Ce n’était pas comme avec les Ombres. C’était plus difficile pour une question d’ordre moral. Mais après de longues hésitations, il se rappela le désastreux monde où il avait vécu, un monde où il ne pouvait ni danser, ni courtiser de jolies filles.
Il s’était fait une raison. Malgré son côté frivole, il avait le sens des responsabilités. Et puis, les demoiselles en détresse n’étaient pas totalement indifférentes aux jeunes hommes qui les protégeaient des bandits…
D’une nature solitaire, Gerome n’aimait guère se mêler à ses camarades. Il les rejoignait pourtant lors des batailles. Effrayé à l’idée de s’attacher à ses alliés pour les perdre plus tard, il croyait pourtant inconsciemment à ses liens aux autres. Mais ce qui prédominait chez lui était son désir de veiller au bien-être de Minerva.
Observant la tristesse de Minerva, il profita du voyage dans le temps pour l’amener dans la vallée des wyverns où elle put revoir ses semblables. Lorsque des bandits voulurent s’en emparer, son caractère fataliste prit le dessus mais au final, il défendit ce lieu si cher pour Minerva.
Les Ombres avaient presque éradiqué les wyverns dans son monde. Ombres ou humains, quiconque menaçait les wyverns était son ennemi.
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NDLA : Linfan étant un cas spécial vu que son sexe dépend de celui de l’avatar, je ne l’aborde pas dans cette série de drabbles.